J’ai un ami qui traverse une situation délicate concernant la prière de l’aube (Fajr). Alors qu’il observe scrupuleusement les autres prières à la mosquée, il a récemment commencé à négliger Fajr, allant jusqu’à ne pas se réveiller à temps pour l’accomplir, même chez lui, et ce jusqu’à ce que son heure soit passée.
J’ai tenté de le conseiller en lui suggérant de demander à sa famille de le réveiller, de régler son réveil, de veiller à la récitation des invocations du soir, etc. Sa famille elle-même a commencé à lui faire des reproches face à cette négligence.
Ce qui m’a interpellé, c’est que lorsque sa famille a intensifié la pression, il s’est montré encore plus distant. Selon ses dires, il éprouve une aversion pour les injonctions directes concernant l’obéissance à Allah. Il m’a confié préférer accomplir les actes d’adoration avec sincérité, par amour pour Allah, sans intervention extérieure.
Suite à ses confidences, j’ai préféré ne pas accroître la pression pour ne pas exacerber son état, optant pour une approche plus douce. C’est pourquoi je sollicite vos précieux conseils afin de savoir comment aborder la conversation prochaine avec lui, en adoptant une méthode conforme à la charia.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Si la négligence de la prière de votre ami résulte d’une paresse ou d’une insouciance, n’hésitez pas à lui rappeler la gravité de ce relâchement, en particulier pour la prière de l’aube (Fajr), que de nombreux savants considèrent comme la prière médiane (As-Salât Al-Woustâ). Allah a spécifiquement ordonné dans Son Livre sa préservation après avoir prescrit la préservation de toutes les prières en général : " Soyez assidus aux prières (Aṣ-Ṣalawāt) et surtout la prière médiane (As-Salât Al Wustâ); et tenez-vous debout devant Allah, avec humilité. " (Coran 2/238)
Faites-lui comprendre que le rappel qu’il reçoit face à sa négligence est une exhortation au bien (Amr bil Ma’rouf), un devoir pour sa famille et pour quiconque en est témoin si personne d’autre n’agit. Le fait qu’il prie suite à un rappel ne saurait entacher la sincérité de son acte. Qu’il craigne Allah, qu’il veille à sa prière et qu’il ne s’irrite pas contre ceux qui lui rappellent son obligation lorsqu’il fait preuve de négligence. Au contraire, il devrait les remercier de cet acte de bienveillance de leur part au lieu de s’en offusquer.
Qu’il prenne garde à l’avertissement contenu dans le verset :
« Et quand on lui dit : “Crains Allah”, l’orgueil criminel s’empare de lui. L’Enfer lui suffira, et quel mauvais lit ! » (Coran 2/206).
Et Allah sait mieux.
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